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«Challenge One», Premier satellite 100% tunisien dans l’espace

Une avancée historique

«3, 2, 1… Top» ! Le 22 mars 2021 est une journée mémorable gravée dans la mémoire collective des Tunisiens et dans l’histoire de leur patrie. En direct du siège de TelNet à Tunis et en présence des hautes autorités et du Président de la République, Kaïs Saïed, le lancement du premier satellite 100% tunisien «Challenge One» a eu lieu. Petit progrès technologique à l’échelle mondiale, mais grand sur le plan national.

Destiné à «L’internet des objets», la Tunisie est la sixième sur le continent africain et la première au Maghreb a avoir fabriqué et lancé son satellite, traçant ainsi une présence honorable dans l’espace et significative pour son peuple, chercheurs aérospatiaux et ingénieurs. L’Afrique du Sud, le Ghana, l’Egypte ont précédé de peu la Tunisie dans cette étape essentielle pour le travail élaboré d’un grand nombre d’ingénieurs tunisiens et expatriés.

«Challenge One» a, d’ailleurs, été conceptualisé par une équipe de chercheurs tunisiens en télécommunication, appartenant au groupe TelNet. Ingénieurs de formation et formés localement, ce lancement est une avancée technologique considérable pour ce groupe : elles/ils ont finement tissé sur une durée considérable, ce qui est appelé communément «un écosystème d’objets connectés», mené à bout par des chercheurs en ingénierie, âgés de 25 à 30 ans.

«Notre richesse réelle est la jeunesse qui peut faire face aux obstacles», a déclaré Kaïs Saïed, présent au siège de TelNet à Tunis pour assister au décollage à distance du satellite tunisien à Baïkonour au Kazakhstan. Un lancement vers l’espace spectaculaire filmé en direct. Le Président de la République Tunisienne a déclaré, le jour-même, face à un parterre de journalistes et de chercheurs présents sur place, que la Tunisie, est, certes, embourbée dans une crise sociale et politique, mais elle ne manque pas de ressources et de potentiel. «Nous sommes fiers de notre jeunesse» et des cerveaux tunisiens «de par le monde», a-t-il souligné à l’AFP, entre autres médias internationaux à l’affût de cet événement historique. Des ingénieurs expatriés ont participé au lancement de «Challenge One», dont Anis Youssef, responsable du projet chez TelNet, et qui a déjà fait partie intégrante de l’équipe de la Nasa, à l’origine du bon déroulement de la mission récente sur Mars.

Ce satellite expérimental est destiné, entre autres, à récolter les données collectées par des appareils, tels que des thermomètres ou capteurs de pollution connectés, puces de localisation ou senseurs d’humidité pour y avoir accès en temps réel, même dans une zone terrestre sans couverture Internet. Il vise à répondre au besoin croissant de connexion satellitaire pour les objets, car moins de 20% de la surface du globe sont couvertes par le réseau Internet terrestre, décortique l’AFP. Selon TelNet, «Challenge One» doit disposer d’une capacité de transmission de 250 kb/s sur 550 km. C’est l’un des premiers à utiliser dans l’espace un protocole de transmission de données déjà utilisé sur Terre, LoRa, ce qui permet de connecter via satellite des objets existants en ne changeant que l’antenne. TelNet souhaite lancer d’ici à trois ans, en partenariat avec d’autres pays africains, une constellation de plus de 20 satellites afin d’exploiter commercialement cette technologie. Cette étape ouvre aussi la voie à des ingénieurs désireux de partir à l’étranger, de décrocher des emplois en Tunisie, remédiant également à cette hémorragie de fuite des cerveaux accentuée par une crise sociopolitique et sanitaire d’ampleur.

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